Ce matin dès 7 heures, vu que pour une fois j'avais la journée entière avec rien d'autre à penser qu'à ma pomme, Bleuchette et moi on a mis le cap au sud sans trop savoir où on allait.
Le seul truc, c'est que je m'étais interdit l'autoroute... Pour des questions de coût, d'abord, pis aussi parce que ben l'autoroute c'est bien seulement si tu dois aller loin et vite.
Vu que je ne savais pas encore si j'allais loin mais qu'en revanche j'étais sûr de ne pas vouloir aller vite, y avait pas matière à tergiverser pendant des plombes ...
Et comme les nationales ne m'inspiraient pas des masses, on est restés sur les petites departementales encore embrumées et dont la rosée noyait les bas côtés d'eclats scintillants (la vache c'est tellement beau que j'en pleure).
Trois heures plus tard (et une pause café-clope à Annecy)
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[/url], nous arrivions sur les bords du lac du Bourget.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est à Aix les bains, Savoie, France.
Y avait plus de rosée, mais côté éclats scintillants, le lac avait pris le relais
De là on a enquillé sur le tour de ce fameux lac où le non moins fameux poète Lamartine déclamait jadis ses vers inconsolables et inconsolés.
Pour des raisons évidentes d'homogeneité du récit, je ne déclamerais rien dans ce post, désolé.
Pour les curieux, demandez à monsieur Google de vous sortir les vers du poéme "Le lac", de Lamartine. Mais ça c'est si vous êtes vraiment curieux, parce qu'il faut quand même avoir un gros moral pour le lire en entier sans s'ouvrir les veines.
Sinon, laissez tomber...
Donc je disais qu'après ça on s'est lancés sur les petites routes sinueuses à souhait qui serpentent vaillamment autour du lac, jusqu'à atteindre l'abbaye de Hautecombe où jadis l'impératrice Eugénie venait déclamer les vers inconsolables et inconsolés de Lamartine (on peut dire qu'il savait plomber l'ambiance, celui là)
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[/url]Les vignes, le lac et, sur la droite en contrebas, l'abbaye.
Redescendus sur Aix, on a pris le chemin du retour sans entrain.
Bleuchette a même eu envie de se jeter dans le vide, tellement elle ne voulait pas rentrer.
Du coup, nous nous sommes arrêtés au pont de l'abîme, entre Aix et Annecy
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[/url]Comme je m'y attendais, elle s'est dégonflée et a accepté de reprendre la route, pour finalement passer par la case pique-nique au bord du lac de Passy où des potes nous attendaient (pas de photo du lac de Passy parce qu'il y avait trop de monde autour et que je trouve que ça gâche toujours tout).
Du coup on est arrivés un peu tard pour grailler, mais comme il restait des bières au frais j'ai atomisé personne.
Là je viens de rentrer et je me dis que dans le fond, si Lamartine avait fait plus de pique-niques, il aurait été plus jovial, comme garçon.
J'imagine !