Voilà, après un lâche abandon de quasiment 7 ans, je me suis attelé cette année à la remise en service et à la rénovation de ma 750 de 1984 (41Y). Ses derniers tours de roues dataient de l'été 2006, date à laquelle j'avais eu à m'occuper d'une autre moto achetée d'occasion à un pur newbie. Mais ceci est une autre histoire...
L'aspect extérieur du moteur était devenu minable, et le moteur ne voulait plus fonctionner. J'avais donc à m'occuper des surfaces d'alu vernis, à chasser les points de rouille qui commençaient à apparaitre, et à trouver les raisons qui m'empêchaient d'obtenir la mise en route du moteur. Voilà comment elle se présente avant que je m'y attaque :
Comme elle avait longtemps stationné sans tourner, je me suis d'abord attaqué au démontage de tous les carters (après une vidange d'une nuit), sans ouvrir les demi-carters moteur, mais de façon à pouvoir accéder à tous les recoins pour enlever et rincer les traces de dépôts dans les carters. Effectivement, il y avait du boulot ! Le WD40 est ton ami, comme toujours...
Ca ne coute pas grand chose, mis à part un peu de WD40, beaucoup d'huile de coude, et les joints neufs achetés sur des sites allemands, décidément très fournis en pièces pour les motos des années 80. Il y a pas mal de "boue", notamment au niveau du carter de couple conique de sortie de boite. Il faut dire que celui-ci possède son propre bouchon de vidange, et il se peut qu'il me soit arrivé de l'oublier
Les engrenages sont marqués mais sans plus, ce qui est rassurant. Il y a aussi cette boue noire qui est déposée sur les fonds de carter moteur. Je les asperge de WD40, puis avec un peu d'huile tiédie, jusqu'à écoulement propre par le bouchon de vidange. Idem pour le compartiment de boite, le mécanisme de sélection et l'embrayage.
Pendant ce temps, il faut aussi nettoyer très consciencieusement les portées de joints. Reste à s'attaquer au décapage du vernis et son remplacement par un polissage modéré. Je ne veux pas frimer avec un "poli miroir", simplement avoir des carters bien propres et lisses. Mais ça prend du temps ; vive mon touret à polir !
Enfin, je m'attaque au principal souci : la carburation...
C'est moche, c'est crade et c'est incrusté, avec en plus un gicleur qui casse (vive les fournisseurs allemands) et des parties bien rouillées (supports des flotteurs et linguets). Je fais feu de tout bois, Bardhal, jus de citron, etc... C'est vraiment tout pourri. Grosse galère !
Mais on finit par y arriver. Voilà ce que ça donne, après...une ou deux semaines d'errements, de trempage, brossage, rinçage, et rebelote. A ce stade, je ne sais pas si ça va, mais visuellement je m'en contente. Je prends le risque de n'avoir pas été assez méticuleux, mais je n'ai pas de bac à ultrason à disposition. C'est quand même plus proche du neuf !
Grosse galère pour remonter la rampe, merci à mon pote Guillaume qui m'a aidé à enquiller celle-ci sur les pipes, probablement durcies par l'âge.
Le polissage des carters demande beaucoup de temps mais c'est finalement bien plus facile comme travail. On finit par avoir mal aux bras (parce qu'il y a des petits coins, à faire au Belgom...) mais on voit le résultat avancer progressivement et c'est jouissif.
Aucun problème pour reposer les carters, avec leur joint neuf. J'en profite pour renouveler progressivement la boulonnerie d'origine, toute moche en cruciforme corrodé, avec des BTR en acier, parfois en inox. Elle est enfin remontée dans le courant de l'été :
Aujourd'hui, je traque la vis rouillée ! Soit je la remplace, soit je la polie (écrous de pont, écrous borgnes de culasse,...). Le résultat me va bien, je ne vois pas trop quoi améliorer esthétiquement.
Par contre, au roulage, il me reste des difficultés. La moto démarre relativement bien, elle roule correctement et semble avoir sa puissance nominale.
Mais....elle ne supporte pas les cahots forts, les freinages appuyés, ou de descendre vivement de béquille centrale. A chacun de ces cas, elle cale pendant 2 ou 3 secondes, puis repart. Très chiant en circulation, ou bien à l'entrée des épingles de montagnes !!!
On dirait que les pointeaux se ferment trop tôt, ou bien que
tous les fils de bougies se coupent en même temps
J'avoue que j'y perds mon latin. Peut-être que ma rampe de carbus conserve des cochonneries quelque part, ce n'est pas faute d'avoir inclus dans le réservoir une bonne dose de nettoyant essence. Le niveau des cuves est dans les normes données par la RMT. A l'arrêt, sur centrale, la moto ne cale pas quand on manipule les fils de bougies.
Par contre, dès neuve, elle avait tendance à tousser ou même à caler si elle était sous starter et que je descendais de la centrale avec moi dessus. Je ne sais pas si ça pourrait avoir un rapport. Mais j'avoue que je suis un peu perdu, du fait de la multiplicité de causes possibles. Si la carburation est concernée, je sens que ça va m'énerver
Si ces symptômes vous disent quelque chose, je veux bien avoir des sources ....