"Battle of the sexes", de J.Dayton et V.Faris qui ont déjà, fait mouche avec leur "Little miss Sunshine", raconte l'histoire d'une icône américaine du tennis féminin, qui dans les années 70 releva le défi d'une ancienne gloire mondiale (un macho de première relax courant les cachets dans les tournois de vétérans, par ailleurs joueur invétéré et donc peu regardant sur le dessous des cartes). Son idée, à ce monsieur, c'était de montrer qu'il n'aurait aucun mal, malgré ses 50 balais, à battre une tenniswoman de haut niveau dans la force de l'âge, vu la supériorité intrinsèque des hommes sur les femmes en matière de sport (mais pas que...). Ne pas bouder son plaisir et se laisser faire, sans trop gamberger à la futilité foncière qui préside au sport professionnel, à la compétition et aux surenchères friquées dont ce microcosme était déjà coutumier dans les seventies (autant sinon plus aux USA que chez nous), c'est le parti-pris qu'il convient d'adopter pour pouvoir apprécier ce sympathique biopic, chargé d'un message féministe simple (je n'ai pas dit simpliste !) et de bon aloi. Ce parti-pris, je n'ai eu aucun mal à le prendre vu la qualité de la mise en scène et de la direction d'acteurs. Les prestations bien crédibles d'E.Stone et de S.Carell, pour ne citer que les têtes d'affiche quoique les seconds rôles fassent le job quels qu'ils soient (le couturier "Ted" campé par A.Cummings est d'ailleurs très touchant) , font passer de bons moments de détente et même d'émotion, jusqu'à un match final assez enlevé. Tout le monde y gagne, les féministes font leur chemin comme les LGBT et l'air de rien les temps changent doucement, comme semble le confirmer l'actualité récente. C'est très bien comme ça.
_________________ "Y a une route c'est mieux que rien Sous tes pieds c'est dur et ça tient" Gérard MANSET
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